Les recommandations tiennent-elles compte de la taille ou du stade de développement de l’organisation ?

Les défis et besoins des organisations de développement dépendent largement de leur taille et de leur stade de maturation. Selon les sources consultées, les ouvrages de l’IRED explorent plusieurs dimensions du financement et de la gestion des organisations de développement (OD) et des ONG, notamment :

  • Les besoins de financement des OD/ONG : Ils explorent les différents types de besoins financiers en fonction de la taille, des groupes cibles et de l’étape de développement des organisations.
  • Les blocages et limites du système de financement actuel : Les difficultés rencontrées par les OD/ONG dans leur accès au financement traditionnel sont analysées.
  • Les stratégies de renforcement financier et économique : L’importance de la mobilisation de l’épargne locale et de la diversification des sources de financement est soulignée.
  • Les outils et instruments novateurs de financement : Des exemples concrets comme RAFAD et la Women’s World Banking sont présentés, illustrant des mécanismes financiers alternatifs.
  • La gestion pratique des associations : Les manuels fournissent des conseils sur l’organisation interne, la gestion des projets, la comptabilité, la recherche de financement et l’évaluation.
  • Les étapes de développement des associations : Les ouvrages décrivent les différentes phases de vie d’une association, de l’enfance à l’âge adulte, avec les défis spécifiques à chaque étape.
  • La planification stratégique et l’auto-évaluation : Des méthodes pour aider les OD/ONG à définir leurs objectifs, leurs stratégies et à évaluer leur propre fonctionnement sont proposées.
  • La relation avec les agences de financement : Des conseils sur la manière de préparer les demandes de financement et de négocier avec les bailleurs de fonds sont fournis.

Concernant la question sur la prise en compte de la taille et du stade de développement des organisations dans les recommandations de l’IRED, la réponse est oui, les recommandations tiennent compte de ces aspects. Voici une élaboration détaillée, étayée par les sources :

Les ouvrages de l’IRED distinguent explicitement différentes tailles d’organisations de développement :

  • Petits partenaires : Initiatives locales de quelques groupes.
  • Organisations moyennes : Taille sous-régionale, atteignant quelques centaines de membres.
  • Grandes organisations : Fédérations, mouvements de plus de 1 000, 10 000 voire 100 000 membres.

Les besoins de financement sont reconnus comme variant selon la taille de l’organisation. Par exemple, une petite initiative locale aura des besoins financiers différents d’une fédération nationale. Les outils financiers suggérés peuvent également être adaptés à la taille. Il est mentionné qu’en principe, les petites OD/ONG seront financées par des outils et des fonds séparés, tandis que les grandes OD/ONG pourront recourir à des mécanismes plus complexes combinant capital-risque, coopération bancaire, etc.. Cependant, il est également noté qu’une OD/ONG de petite ou moyenne dimension devra se joindre à d’autres pour créer des mécanismes financiers très compliqués. Un grand mouvement peut, grâce à son nombre de membres et à ses compétences, créer ces outils en son sein.

De plus, les ouvrages de l’IRED abordent le concept de stades de développement des associations. Le “Nouveau Manuel de Gestion” décrit notamment les étapes de l’enfance et de l’adolescence, tandis que le “Manuel de Recherche de Financement” évoque l’âge adulte. Chaque étape est caractérisée par des défis spécifiques en termes d’organisation, de gestion et de financement.

Les recommandations de l’IRED sont souvent contextualisées en fonction de ces stades :

  • Au début (enfance) : L’accent est mis sur la consolidation interne, l’apprentissage du travail en commun et la gestion des premiers fonds. La question du statut du personnel et des plans de carrière ne se pose pas encore. La communication est souvent orale.
  • En grandissant (adolescence et âge adulte) : Les besoins institutionnels se complexifient. Il devient nécessaire de formaliser la communication interne avec des notes de service et d’envisager une décentralisation du management. La mise en place d’une politique du personnel, d’un système de gestion financière et d’une planification à moyen et long terme devient prioritaire. La distinction entre l’association et l’entreprise devient cruciale pour la survie des activités économiques.
  • Concernant la recherche de financement : Il est conseillé de situer son ONG et son projet dans les catégories de demandes appropriées (projet local de 5 à 20 000 $, projets moyens, programmes importants) afin de s’adresser aux bonnes agences. La durée des négociations pour l’obtention de financement varie également en fonction de la taille et de la complexité du projet. Le choix d’un système comptable doit être adapté à l’importance du développement de l’association.

L’IRED encourage également les organisations à réaliser une auto-évaluation institutionnelle pour mieux prendre conscience de leur situation actuelle et de leurs besoins spécifiques. Les questions d’auto-évaluation abordent des aspects tels que l’efficacité de l’organisation, sa culture, ses structures, ses systèmes administratifs, la clarté des rôles du personnel, qui sont tous liés à la taille et au stade de développement.

En résumé, les ouvrages de l’IRED ne proposent pas de solutions uniformes, mais reconnaissent la diversité des organisations de développement en termes de taille et de maturité. Les recommandations sont souvent formulées de manière à encourager les OD/ONG à adapter les outils et les stratégies à leur contexte spécifique et à leur étape de développement.

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Updated on 15 avril 2025